08 novembre 2014
Le bien commun, de manière simple, c'est l'intérêt général. Agir pour le bien commun, c'est donc agir pour le bien de toutes et tous. C'est prendre en compte la dimension collective, l'impact de nos choix, de nos actions, sur l'ensemble de la collectivité.
Les communs trouvent leur racines dans la lutte de Robin des bois pour la défense du droit des pauvres à aller glaner dans les forêts et dans les champs après la récolte. Robin des bois luttait en effet contre les enclosures qui symbolisaient l'appropriation des ressources naturelles (les forêts et les champs) par les riches.
Le bien commun, de manière simple, c'est l'intérêt général. Agir pour le bien commun, c'est donc agir pour le bien de toutes et tous. C'est prendre en compte la dimension collective, l'impact de nos choix, de nos actions, sur l'ensemble de la collectivité.
C'est aussi d'une certaine manière ce qui nous lie, ce qui fait notre humanité. Qu'est ce qui nous rend humain, si ce n'est ce Bien Commun qui nous rassemble et nous fait faire société ? Sans ce Bien Commun partagé, ne tombons nous pas dans la barbarie et l'horreur ?
Promouvoir le Bien Commun, c'est donc sans doute respecter l'intérêt général (au delà de notre intérêt particulier), mais c'est peut être aussi construire une humanité diverse et solidaire.
Les biens communs, ou les Communs, c'est une notion ambiguë et controversée.
Les communs trouvent leur racines dans la lutte de Robin des bois pour la défense du droit des pauvres à aller glaner dans les forêts et dans les champs après la récolte. Robin des bois luttait en effet contre les enclosures qui symbolisaient l'appropriation des ressources naturelles (les forêts et les champs) par les riches.
Les communs c'est la gestion collective d'un bien matériel ou immatériel.
Par exemple, les pâturages en montagnes, les alpages, sont des espaces collectifs, gérés par les communes, avec des règles d'accès précises pour en assurer la préservation sur le long terme. (ECADIM sur le Haut Béarn).
Nous pouvons aussi mentionner l'Encyclopédie Wikipédia. Personne et tout le monde en est propriétaire : tout le monde peut y contribuer au articles mais personne ne peut se les approprier. Des règles précises de gestion ont été mises en place pour assurer la qualité des articles. (Neutralité, Fonctionnement, Pertinence,…)
Et les océans, sont-ils des communs ? Les océans sont des biens qui n'appartiennent à personne et dont tout le monde à accès. C'est un bien collectif. Mais aucune règle de gestion a été mise en place pour assurer leur préservation, la biodiversité est ainsi en forte diminution. Ce n'est donc pas un bien commun, mais sans aucun doute un commun en puissance.
Un commun, c'est donc un bien (matériel ou immatériel), une communauté qui y a accès, et des règles sociales (modes de gestion et de régulation) qui assurent un accès équitable et une préservation de ce bien sur le long terme.
Beaucoup de ressources peuvent devenir des Communs, mais il faut pour cela que la communauté concernée souhaite la gérer comme un commun.
Penser la gestion des ressources naturelles, des connaissances, de la culture comme des Communs pourrait être une opportunité pour assurer leur préservation et leur enrichissement sur le long terme. Cette approche peut en effet permettre d'éviter les stratégies de court terme (mines ou pétrole par exemple) ou des stratégies très individuelles (en contradiction avec le bien commun).
Évidemment, la mise en place de communs est un défi pour notre société.
Notre société s'est développée avec le dogme largement dominant de la propriété privée, comme mode principal de relation aux ressources matérielles (terre, forêt,…) et immatérielles (copyright sur les œuvres culturelles, brevets sur les idées,…).
Les expériences totalitaires de mode de gestion collectif (communisme,…) ont sans doute largement marqué les esprits.
En outre, la tendance consumériste et individualiste de notre société nous encourage à promouvoir la propriété privée pour accumuler et contrôler nos biens.
Mais d'autres formes de propriété sont-elles possible ?
D'autres modes de gestions de la terre, des ressources minérales, des océans,… Peuvent-elles être mise en place ?
Car la gestion des communs est complexe, les commoners, ceux qui gèrent collectivement un commun, doivent faire face à des conflits d'intérêts, à des ressources parfois très limitées (eau d'irrigation dans un oasis) et doivent donc développer de nombreuses solutions aux problèmes pratiques qu'ils rencontrent (d'ordre technique, juridique, biologique, social,…). Et des femmes d'Erakulapally en Inde qui mettent en commun leurs semences, aux surfeurs d'Oahu à Hawaii qui partagent leurs vagues, des monnaies locales cogérées par leurs utilisateurs, aux habitants de Long Lan au Laos qui préservent leur forêt communale, les réponses mises en place pour assurer une gestion durable et collective sont extrêmement variées.
Et les expériences relativement récentes de vélo en partage (vélib') ou encore le développement important des jardins partagés nous montrent que notre société est dans l'attente de dynamiques collectives.
A nous de les faire fructifier les Communs pour le Bien Commun !
Référence : La renaissance des Communs, David Bollier, Éditions Charles Léopold Mayer.